Discours de Claire Thoury - Ouverture de la Convention Citoyenne sur la fin de vie

Seul le prononcé fait foi

Madame la Première Ministre,
Monsieur le Président du CESE,
Mesdames et messieurs les Ministre s
Chers citoyennes et citoyens, 
Bonjour à toutes et à tous,

Je suis très heureuse de vous accueillir cet après-midi et de lancer avec vous officiellement cette Convention Citoyenne sur la fin de vie. 

Tout au long de cette convention, vous allez entendre beaucoup de choses, recevoir beaucoup d’informations, vous plonger dans un univers nouveau pendant plus de 3 mois. 

3 phases, 9 sessions, 27 jours de travail. C’est un engagement très important, c’est du temps, de l’énergie, c’est découvrir un sujet peut-être lointain, pas forcément facile. C’est une chance aussi, une formidable opportunité de vivre une expérience démocratique incroyable sur un sujet majeur, sensible, qu’est le sujet de la fin de vie. 

Vous êtes 173, vous avez entre 18 et 87 ans, vous venez de la France entière, métropole et territoires ultramarins, vous avez des situations familiales, personnelles, professionnelles très différentes. A vous tous, vous représentez la diversité de notre pays. 

De mon côté, si je m’adresse à vous cet après-midi, c’est parce que j’ai la chance et le privilège de présider le Comité de Gouvernance de cette Convention Citoyenne sur la fin de vie, en quelques mots, nous sommes 14, et nous travaillons avec l’aide de nombreuses personnes à l’organisation de cette convention. Notre rôle a été de fixer le cadre méthodologique, les critères du tirage au sort, le nombre de citoyens, les grandes étapes de la Convention. Notre rôle est maintenant de nous assurer que cette Convention se passe bien, que vous puissiez travailler dans de bonnes conditions, accéder aux informations nécessaires, débattre et cheminer de façon sereine. Notre rôle est aussi d’assurer une expression de la pluralité des points de vue pour que vous puissiez répondre en ayant entendu l’ensemble des positionnements et leurs nuances. Notre rôle est enfin de s’assurer que le cadre de redevabilité posé soit bien respecté car, si une Convention Citoyenne est un outil formidable pour redonner du pouvoir d’agir aux individus, pour réenchanter la démocratie, les promesses non tenues peuvent avoir des effets totalement inverses.  

Avant de conclure, je voudrais dire que cette Convention Citoyenne sur la fin de vie doit répondre à un double enjeu :
-    Un enjeu de fond bien sûr, le sujet de la fin de vie est un sujet délicat, un sujet de controverses qu’il s’agit de poser en prenant le temps du débat, de la discussion, de la délibération, pour éviter d’accentuer une polarisation déjà forte, pour éviter que certains ne se sentent exclus, mais aussi parce que c’est un sujet qui touche à la fois à l’intime et au collectif, un sujet qui est traversé par des représentations, des affects et des expériences, mais sur lequel la Nation, à travers ses différentes composantes va débattre 
-    Un enjeu de forme aussi : la Convention Citoyenne est un outil incroyable qui montre que lorsque l’on prend le temps de la discussion, de la délibération en étant parfaitement informé, l’intelligence collective produit des choses formidables. 
Parce que ces deux enjeux sont de taille, nous devons être au rendez-vous de cette Convention Citoyenne qui commence aujourd’hui. 

En ce qui me concerne, lorsque je pense au chemin déjà parcouru, aux nombreuses personnes impliquées et engagées pour organiser cette convention, lorsque je vous vois vous toutes et tous cet après-midi, je suis très confiante pour la suite. C’est une chance folle de pouvoir être ici, de pouvoir vivre cette expérience démocratique rare, de pouvoir contribuer à ce débat national sur la fin de vie. Nous avons tous à cœur la réussite de cette Convention, nous sommes là pour vous aider, pour vous appuyer, pour vous faciliter la vie, mais cette Convention c’est la vôtre alors à vous de jouer ! 

Je vous souhaite de très bons travaux !